Les agents contribuent à offrir aux Québécois une offre diversifiée de vins, spiritueux et bières
14 avril 2021Prix du vin et des spiritueux : les conditions climatiques et l’augmentation des coûts de production forcent les producteurs à hausser leurs prix
2 novembre 2021Des négociations plus flexibles tenant compte des réalités économiques n’auraient pas empêché les prix d’être parmi les plus bas en Amérique du Nord
Montréal, le 18 mai 2021 – Alors que plusieurs produits de consommation sont touchés par des hausses de prix importantes, les membres d’A3 Québec, qui représentent 97 % du vin et des spiritueux vendus dans le réseau de la SAQ, déplorent que cette dernière n’ait pas fait preuve de plus de flexibilité dans l’ajustement des prix qui étaient attendu par les producteurs qu’ils représentent lors des dernières négociations.
L’Organisation internationale de la vigne et du vin a en effet confirmé en avril que, malgré la pandémie, la consommation de vin n’a baissé que de 3 % en 2020 comparativement à l’année précédente et que la production vinicole a été légèrement en dessous de la moyenne pour une deuxième année consécutive. Les producteurs n’ont donc pas eu à gérer des surplus de stocks qui auraient pu entraîner des baisses de prix en 2021. Au contraire : toutes les étapes de la chaîne de production se sont avérées plus coûteuses depuis le début de la pandémie.
Selon l’ajustement des prix annoncé par la SAQ aujourd’hui, 1827 produits connaîtront une hausse moyenne de 1,21 %, 586 d’entre eux resteront inchangés et 700 seront ajustés à la baisse. A3 Québec estime qu’il y a un écart moyen de 2,5 % entre les ajustements à la hausse annoncés et ceux qui auraient été souhaités par les producteurs de vins et de spiritueux.
« Les hausses souhaitées se seraient traduites par une augmentation marginale de quelques cents par bouteille pour les produits concernés, mais pour un producteur qui vend de gros volumes à la SAQ, cet ajustement aurait eu un impact direct sur sa rentabilité, et parfois, sur sa survie, a expliqué Roch Bissonnette, président d’A3 Québec. Les ajustements annoncés par la SAQ aujourd’hui reflètent le coût d’une inflation modeste alors qu’ils devraient refléter l’ensemble des facteurs économiques du marché, un marché de produits agricoles, comme les autres, il ne faut pas l’oublier. »
Alors que le taux d’inflation a atteint 2,2 % en mars 2021 selon Statistique Canada, les consommateurs ont déboursé 11,4 % de plus pour les œufs et 2,4 % de plus pour les produits laitiers, des produits qui sont pourtant encadrés par la gestion de l’offre. Le prix du grain, un ingrédient essentiel à la production de plusieurs spiritueux et dont plusieurs producteurs sont québécois et canadiens, a augmenté de 18 % depuis un an. Malgré cela, les prix des spiritueux sont demeurés pratiquement les mêmes.
« Les producteurs qui demandent des ajustements à la hausse ne le font jamais de gaîté de cœur, car ils savent qu’ils risquent de perdre des parts de marché au profit de produits concurrents, a ajouté Roch Bissonnette. Pour le vin en particulier, comme le marché québécois est l’un des plus importants au monde, il est normal que les négociations nous permettent d’obtenir de bons prix pour les consommateurs. Mais quand un producteur demande une hausse, c’est qu’il en a vraiment besoin pour poursuivre ses activités et nourrir sa famille. »
Malgré les ajustements qui étaient souhaités, les produits vendus par la société d’État seraient demeurés parmi les moins chers en Amérique du Nord. Par exemple, selon les données de la SAQ avant l’ajustement annoncée aujourd’hui, 80 % des produits vendus à la fois au Québec et en Ontario étaient moins chers au Québec.
Pour rejoindre les consommateurs québécois, les producteurs n’ont d’autres choix que de s’entendre avec la SAQ qui contrôle l’un des plus importants marchés de vins et spiritueux dans le monde, avec des ventes qui s’élevaient à 3,5 milliards de dollars en 2019-2020. A3 Québec rappelle que la SAQ a unilatéralement gelé les prix pendant 18 mois en 2016-2017 et qu’elle a annulé une des deux plages d’ajustement de prix l’an dernier.
« Les producteurs ont fait leur part depuis des années en acceptant de réduire leurs marges bénéficiaires, mais selon nous, il serait normal que les prix soient maintenant similaires à ceux de l’Ontario, a ajouté Roch Bissonnette. C’est essentiel si nous nous voulons préserver la réputation que le Québec s’est bâtie auprès des acteurs de l’industrie à l’échelle mondiale depuis des décennies. »
Les agences membres de A3 Québec emploient plus de 2 000 personnes qui représentent les producteurs de vins et spiritueux sur le territoire québécois. Au fil des années, les agents ont joué un rôle déterminant pour attirer de nouveaux produits au Québec. Rappelons qu’il y a 100 ans, la Commission des liqueurs du Québec n’offrait que 322 produits. Aujourd’hui, les Québécois ont accès à une offre extrêmement diversifiée composée de 15 000 produits.
À propos d’A3 Québec
Fondée en 1969, A3 Québec regroupe 92 membres, dont 72 agences de vins, bières et spiritueux, qui totalisent plus de 97 % des ventes à la SAQ. Œuvrant au nom des producteurs, ces agences veillent à développer le marché des vins, bières et spiritueux au Québec. A3 Québec organise annuellement La Grande Dégustation de Montréal, le plus grand événement viticole de l’Est du Canada. Pour plus d’informations, visitez www.a3quebec.com.